Quand l’accident brise un avenir : comprendre et faire reconnaître le préjudice d’établissement
Il y a des blessures que personne ne voit.
Celles qui ne s’affichent ni sur une radio, ni dans un rapport médical.
Celles qui s’installent dans les silences, dans les renoncements qu’on garde pour soi, dans les nuits où l’on repense à ce qu’aurait pu être sa vie.
Perte d’espérance, projet de vie anéanti, avenir bouleversé : un préjudice aussi intime qu’essentiel
Un accident grave ne détruit pas seulement un corps.
Il peut aussi emporter une part d’avenir : un désir d’enfant, un projet de famille, un couple qui devait se construire, un appartement qu’on rêvait d’habiter, une autonomie qu’on croyait acquise, un quotidien simple mais libre.
Ce vide, cette cassure, la justice lui donne un nom : le préjudice d’établissement.
Et derrière ce terme technique, il y a des histoires profondément humaines.
Les vôtres.
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Le préjudice d’établissement : quand l’avenir est bouleversé
Le préjudice d’établissement répare le projet de vie que l’on ne pourra plus accomplir à cause d’un accident.
Il touche à ce que chacun projette naturellement : aimer, fonder un foyer, avoir ou élever un enfant, vivre à deux, s’installer, choisir son autonomie, construire sa vie intime, affective, familiale.
Ce n’est pas un simple “poste de préjudice”.
C’est la reconnaissance du rêve brisé.
Il concerne par exemple :
- la femme ou l’homme qui ne pourra plus avoir d’enfant après un traumatisme,
- la personne qui perd son autonomie et ne pourra plus vivre seule,
- le couple qui se délite sous le poids du handicap,
- le jeune adulte dont l’accident stoppe l’entrée dans la vie familiale ou amoureuse,
- la personne qui n’ose plus se présenter, aimer, être aimée, après une mutilation ou un changement de corps.
C’est un préjudice profond, intime, identitaire.
Et trop souvent, les assureurs tentent d’en minimiser la portée.
À lire : Accident corporel : quand le couple vacille et que la vie amoureuse s’effondre
Un préjudice que les victimes ont du mal à exprimer
Par pudeur.
Par peur de paraître “faible”.
Parce que parler de désir d’enfant, de sexualité, d’intimité, de solitude ou de rupture de couple est difficile.
Et pourtant…
Ce sont ces éléments qui façonnent une vie, une identité, une dignité.
Une indemnisation juste passe par la reconnaissance de cette part d’humanité blessée.
Comment prouver un préjudice aussi intime ?
C’est là que l’accompagnement devient essentiel.
Me Joëlle Marteau-Péretié a l’habitude de recueillir des récits qui ne se disent pas facilement.
Elle vous aide à mettre en mots l’indicible, à structurer votre souffrance, à faire entendre ce que l’on n’ose souvent pas raconter.
✔ Avant l’accident : qui étiez-vous, quel était votre avenir ?
- Un désir d’enfant ?
- Un couple en construction ?
- Une vie autonome et active ?
- Une envie d’aimer, de sortir, de rencontrer ?
✔ Après l’accident : qu’est-ce qui s’est brisé ?
- Une stérilité provoquée ?
- Une libido détruite ?
- Un corps mutilé, difficile à accepter ?
- Une dépendance totale ou partielle ?
- L’impossibilité de vivre seul(e) ?
✔ Comment raconter cet invisible ?
Avec tact, pudeur, et la rigueur nécessaire pour convaincre.
Ce sont parfois de simples phrases, de petites preuves, un témoignage, un rapport psychologique qui font toute la différence.
L’indemnisation, c'est mettre un prix sur ce qui n'en a pas... Pour reconstruire
L’indemnisation n’achète pas un avenir.
Elle reconnaît une perte.
Elle donne les moyens d’en bâtir un nouveau, différent, mais digne.
Le montant dépend de nombreux facteurs :
- l’âge,
- la gravité des séquelles,
- l’impact sur la fertilité, la sexualité, la vie amoureuse,
- la perte d’autonomie,
- les projets réellement empêchés.
Certaines victimes obtiennent quelques milliers d’euros.
D’autres, lorsque l’avenir est profondément bouleversé, peuvent percevoir des dizaines de milliers d’euros.
Mais chaque dossier est unique.
Chaque vie blessée mérite une reconnaissance à la hauteur de ce qu’elle a perdu.
Pourquoi être accompagnée par Me Joëlle Marteau-Péretié ?
Parce que l’humain doit passer avant les chiffres.
Parce que derrière chaque dossier, il y a une histoire fragile.
Et parce que ce type de préjudice demande une écoute rare.
✔ Une avocate qui prend le temps de comprendre votre histoire
Et qui sait que certaines vérités sortent doucement.
✔ Une défense sensible, mais ferme
Face aux compagnies qui voudraient ramener l’avenir brisé à une simple ligne comptable.
- Une expertise juridique solide
Pour transformer vos mots, vos épreuves, vos renoncements en arguments convaincants.
✔ Un accompagnement global
Pour vous aider à avancer, pas seulement juridiquement, mais humainement.
Vous n’avez pas perdu votre dignité. Vous n’avez pas perdu votre voix
Le préjudice d’établissement est la reconnaissance officielle d’un avenir volé.
Il dit :
« Ce que vous avez subi compte. Votre projet de vie comptait. Ce que vous ne pourrez plus vivre compte. »
Et cette reconnaissance est un premier pas vers la reconstruction.
FAQ – Préjudice d’établissement (version émotionnelle & pédagogique)
Est-ce que je dois parler de ma vie intime pour obtenir cette indemnisation ?
Vous dites ce que vous souhaitez, jamais plus.
C’est le rôle de l’avocate de transformer vos mots en arguments, avec pudeur et respect.
Je n’avais pas encore de projet précis, est-ce que je peux quand même être indemnisé(e) ?
Oui.
On indemnise la chance raisonnable de mener une vie normale, pas seulement un projet concret.
Notre couple s’est fragilisé après l’accident. Est-ce indemnisable ?
Oui, lorsque l’accident altère la vie affective, relationnelle ou intime.
Je me sens “cassé(e)”, je n’ose plus me montrer. Est-ce pris en compte ?
Oui.
La transformation du corps, la perte de confiance, l’isolement affectif sont des éléments essentiels.
Ce préjudice disparaît-il si je refais ma vie ?
Non.
Une reconstruction future ne supprime pas la perte subie, ni les années brisées.
Pour en savoir plus :
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