C'EST FAUX. C'est le mensonge le plus rentable pour les assureurs.

La vérité ? Un conducteur positif à l'alcool ou aux stupéfiants est votre meilleur atout pour obtenir une indemnisation colossale. Mais attention : l'assurance adverse va tenter de noyer le poisson.

Voici comment transformer ce "cocktail mortel" en une victoire financière indiscutable.

LE MYTHE N°1 : "Drogue au volant = Pas d'assurance" (Le Bluff de l'Assureur)

L'inspecteur d'assurance va tenter de vous faire croire que le dossier est "complexe" ou "bloqué" en attendant les résultats toxicologiques. Il veut vous faire paniquer pour que vous acceptiez une avance ridicule.

>>> Indemnisation des victimes : les assureurs orchestrent-ils une stratégie de découragement systémique ?

La Réalité Juridique Brutale :

Que le conducteur soit positif au Cannabis, à l'Alcool ou aux deux, la Loi Badinter vous protège à 100%.

L'assureur DOIT payer la victime. Point final.

Le fait que le contrat du conducteur soit annulé pour usage de stups ? C'est LEUR problème de cuisine interne (l'action récursoire). Pour vous, c'est la garantie d'être payé. Ne les laissez pas utiliser l'analyse de sang comme excuse pour retarder votre chèque !

À lire : L'indemnisation de l'accident de la route non responsable

SECRET N°2 : L'Alcool et la Drogue sont des "Accélérateurs de Faute"

Vous ne réclamez pas seulement de l'argent pour une jambe cassée ou un traumatisme crânien. Vous êtes victime d'une violence routière.

L'usage de stupéfiants ou d'alcool est une Circonstance Aggravante au Pénal.

Pourquoi c'est vital pour votre argent ?

  1. Faute Inexcusable exclue : L'adversaire ne pourra JAMAIS dire que vous avez contribué à l'accident. Sa positivité aux stups verrouille sa responsabilité totale.

  2. Préjudice Moral Explosif : Savoir que le conducteur était "défoncé" augmente votre traumatisme (Préjudice d'Angoisse). Un bon avocat utilisera cet argument pour faire gonfler l'indemnisation du préjudice moral.

L'assureur le sait. Il a une peur bleue que ce dossier finisse devant un tribunal correctionnel avec une victime bien défendue. Faites-lui payer cette peur.

 

SECRET N°3 : Le piège de la "Proposition Amiable"

Avec un conducteur sous emprise, l'assureur adverse est en mode "Gestion de Crise". Il sait qu'il va devoir se retourner contre son propre client insolvable pour se faire rembourser.

Il va donc tout faire pour limiter la casse sur VOTRE dos.

Il vous proposera 5 000 € aujourd'hui pour éviter de vous en verser 50 000 € demain.

Si vous signez sans expert indépendant, vous validez l'impunité du chauffard.

L'ULTIMATUM : Eux ou Vous ?

Un accident avec Alcool ou Stupéfiants n'est pas un accident "normal". C'est un combat.

L'assureur a des armées d'experts, de juristes et de médecins.

Et vous ? Vous êtes seul avec vos douleurs ?

Ne soyez pas naïf. Pour toucher le MAXIMUM, il faut frapper fort et tout de suite.

Il faut monter un dossier médical en béton armé et exiger l'application stricte de la loi, sans pitié pour la partie adverse.

Votre dossier vaut peut-être des centaines de milliers d'euros. Ne les laissez pas solder votre vie pour des centimes.

FAQ – Indemnisation et conducteur ivre ou drogué

1. Ai-je droit à une indemnisation si l’auteur de l’accident était ivre ou drogué ?
Oui, en tant que victime non responsable (passager, piéton, cycliste, tiers), vous avez en principe droit à la réparation de l’intégralité de vos préjudices, indépendamment de l’alcool ou des drogues consommées par l’auteur.​

2. Le fait d’être monté volontairement avec un conducteur alcoolisé supprime-t-il mes droits ?
Non, cela peut éventuellement être discuté par l’assureur, mais cela ne supprime pas automatiquement votre droit à indemnisation ; une réduction n’est possible que dans certaines conditions, appréciées au cas par cas.​

3. Puis-je être indemnisé si le conducteur responsable n’est pas assuré ou prend la fuite ?
Oui, des mécanismes spécifiques (notamment des fonds de garantie pour les victimes d’accidents de la circulation) existent précisément pour les cas d’auteurs non assurés, insolvables ou non identifiés.​

4. Que couvre concrètement l’indemnisation de mes dommages corporels ?
Elle peut inclure vos dépenses de santé actuelles et futures, vos pertes de revenus, l’aide d’une tierce personne, les aménagements de logement/véhicule, vos souffrances endurées, votre préjudice esthétique, de confort de vie, d’agrément, ainsi que les préjudices des proches.​

5. Combien de temps ai-je pour agir ?
Les délais varient selon la situation (assurances, recours contre le responsable, actions spécifiques), mais ils se comptent en années ; il est toutefois fortement recommandé de commencer les démarches immédiatement pour ne perdre aucune preuve ni possibilité juridique.

 

Article rédigé par Maître Joëlle Marteau-Péretié, Avocate en accident de la route