Soulignons que les services d'un tel médecin-conseil peuvent être fournis « gracieusement » par l'assureur en charge de l'indemnisation de la victime au titre d'une garantie défense recours, qu'il s'agisse d'une assurance automobile, d'une assurance habitation, assurance recours, assurance comprise dans les cartes de crédit, etc…

Toutefois, il importe de souligner que le médecin-conseil mis à disposition gracieusement par la compagnie d'assurance agit toujours pour le compte de ces dernières, à l'instar de l'expert en charge de l'expertise, ce qui traduit l'existence d'un conflit d'intérêt fatalement préjudiciable à la victime.

JMP avocat indemnisation recommande sans hésitation à toute victime d'accident de se faire assister par un médecin conseil ou médecin de victimes indépendant de toute compagnie d'assurance. C'est la garantie pour la victime d'une évaluation sans concession de ses préjudices par le biais d'une défense indépendante, exclusivement à son service.

Avant l'expertise, recenser l'ensemble des dommages et préjudices corporels et psychologiques


Avant l'expertise médicale, le médecin de victimes se charge de réunir les pièces médicales indispensables l'expertise et procède à une première évaluation des dommages. En cas de doute sur l'état de santé de la victime, le médecin de victimes sera en position de solliciter des examens complémentaires dans le but de confirmer un préjudice qui jusque-là n'était que soupçonné ou parfois même éludé :

On peut citer, par exemple, des clichés radiographiques en cas de suspicion de déplacement de fracture ou d'un électromyogramme en cas de suspicion de paralysie. Dans le cas des traumatismes crâniens, un bilan neuropsychologique complet, demandé par le médecin de victimes pour conforter le diagnostic de lésions graves qui ne pouvaient être constatées autrement.

Le binôme médecin de victime et avocat en droit du dommage corporel

Le rôle du médecin de recours est également de conseiller la victime en l'orientant possiblement vers un avocat en dommage corporel. L'avocat travaille de concert avec le médecin de victime en apportant un soutien psychologique, une expérience de la négociation avec la compagnie d'assurance, et en faisant valoir l'ensemble des conséquences de l'accident sur les différentes sphères de la vie de la victime : sphère professionnelle, sociale, économique, sexuelle, familiale … L'avocat a donc une approche plus globale des préjudices, qui ne se limitent pas aux blessures et aux séquelles physiques.
C'est également l'avocat qui permet à la victime de verbaliser une expérience traumatisante pour elle. Il pourra s'appuyer sur ce témoignage pour mettre en relief l'ensemble des souffrances endurées faisant elles aussi l'objet d'une indemnisation potentielle.

Le médecin de recours lors de l'expertise médicale

À l'occasion de l'expertise médicale, le médecin de recours est aux côtés de la victime de sorte à la rassurer, à l'aider à exprimer ses doléances, à veiller au bon examen clinique, et à discuter d'égal à égal avec l'expert de l'évaluation des séquelles. À la suite de l'expertise le médecin de recours commentera les conclusions, il discutera les points litigieux et donnera son avis sur l'opportunité de démarches judiciaires dans le cas où l'offre d'indemnisation se révélerait incomplète ou insatisfaisante.

Le poste d'indemnisation de la tierce personne, c'est-à-dire de l'aide humaine nécessaire à l'accidenté au quotidien, est un poste de préjudice économique important faisant couramment l'objet de désaccord au regard des montants importants qu'il peut représenter. En effet, les tribunaux reconnaissent en général un coût horaire de 15 € pour l'aide d'une tierce personne, tandis que les assureurs ne proposent en général que 7 € de l'heure. De la même façon, les compagnies d'assurances ont coutume de proposer un nombre d'heures de présence nécessaire qui peut être très inférieur à celui que les victimes obtiennent auprès des tribunaux.

L'aide gracieuse des proches de la victime - au titre de la tierce personne - est une autre source de litige avec les assurances. Cette aide non rémunérée aura tendance à déprécier aux yeux de l'assurance le coût horaire de la même aide rémunérée …

Deux associations françaises fédèrent des médecins de victimes totalement indépendants des compagnies d'assurance. L'ANAMEVA et ANMCR. JMP AVOCAT INDEMNISATION recommande de s'en remettre à l'un des praticiens affiliés à l'une de ces deux honorables associations au-dessus de tout soupçon.


À lire : Médecin de victimes, interview vérité